Cet article est le premier d’une longue série. Il partage mon témoignage sur le burnout, tout en offrant des informations précieuses pour vous aider à reconnaître les signes d’une fatigue intense, d’un stress anxiogène et d’émotions non digérées.
Quand le corps et l’esprit envoient des signaux.
Je me souviens de ces journées où sortir du lit semblait impossible. Mon corps était lourd, comme si chaque mouvement demandait un effort insurmontable et pourtant ce n’était pas seulement de la fatigue physique. Il y avait quelque chose de plus profond, une tension silencieuse, un stress permanent, des émotions bloquées.
Mentalement c’était le chaos. Mon dialogue intérieur ne cessait de me critiquer, de me rappeler que je n’étais jamais assez. Je portais des masques, je faisais ce que les autres attendaient de moi et je mettais de coté ce que je voulais vraiment. J’étais terrifiée par la vie. Plus je faisais semblant, moins je m’écoutais, plus je restais dans le besoin de prouver, de plaire, plus cette fatigue s’installait, comme un voile qui m’éloignait de plus en plus de qui j’étais.
Je me demande souvent combien de personnes vivent ce même état sans vraiment comprendre ce qui se cache derrière. Car cette fatigue n’est pas anodine. Elle est un signal, un appel à regarder ce qui reste non digéré, non exprimé, non reconnu. C’est exactement ce que j’ai appris à faire ces derniers mois à travers mon propre chemin de guérison.
J’ai probablement vécu ce que vous vivez.
Avant ce burnout, je pensais tout contrôler. Ma vie était organisée, planifiée, avec des objectifs clairs et des cases à cocher. J’étais active, extrêmement performante puisque depuis mes 9 ans, je m’entraînais plus de 20h par semaine. J’avais le physique de mes rêves, je surperformais en compétition, je développais mes entreprises et je me formais constamment pour créer la vie de rêve. Mais à force de courir après ce que la société, les autres, ou même mon propre perfectionnisme attendaient de moi, je me suis perdue.
Mon corps m’envoyait des signaux que j’ignorais depuis des années, je m’entraînais toujours plus dur, plus fort pour ne pas ressentir toute la tristesse, la peine et la colère que j’avais en moi. Pour certains d’entre vous, vous compensez peut-être certainement autrement, surplus de travail, addictions diverses (nourriture, alcool, cigarette…). Mon addiction était plutôt « saine », « cool » mais en réalité elle ne faisait que dégrader mon état physique plus rapidement. Mon corps était incapable de se reposer, de se relaxer, j’étais tendue constamment à en perdre le sommeil car mon corps me faisait mal, mon énergie ne revenait jamais. Tout s’accumulait à l’intérieur de moi sans que je ne m’en rende compte, pensant ironiquement que tout allait bien puisque mes checkup médicaux étaient bons.

Les pensées négatives se répétaient en boucle. Je me comparais aux autres, je me jugeais pour mes erreurs, je me mettais la pression pour performer, même quand je n’en avais plus la force. Je n’étais pas moi-même. Je portais des masques, je souriais devant les autres, mais face à mon propre miroir devant la glace ce même sourire disparaissait pour faire place à du dégoût et de la tristesse. Je jouais la forte mais à l’intérieur je hurlais pour être entendu, pour trouver une oreille attentive à ma peine.
Puis ce jour est arrivé, mon corps et mon esprit ont dit stop. Je me suis retrouvée incapable de sortir du lit, incapable de faire les choses les plus simples. Ce moment était à la fois effrayant et révélateur.. il m’a forcé à regarder la réalité en face. Cette grande fatigue n’était pas qu’une absence d’énergie, c’était un signal d’alerte, un signal que les choses devaient changer.
Ce que votre corps essaie de vous dire.
Quand on se retrouve épuisé, incapable de trouver l’énergie malgré le repos, il ne s’agit pas seulement d’un manque de sommeil ou de vitamines. Derrière cette grande fatigue se cachent souvent des émotions non digérées, des tensions accumulées et un mental qui n’a jamais cessé de nous critiquer.
C’est là que j’ai commencé à comprendre quelque chose de fondamental : être fatigué c’est normal, être fatigué TOUT LE TEMPS ne l’est pas. Et il en va de même pour le stress, l’anxiété ou les tensions musculaires. Ce sont des signaux constants qui ont besoin d’être écoutés, quelque chose ne va pas. Chaque tension dans mes muscles, chaque émotion refoulée, chaque pensée négative répétée était un message que je ne pouvais plus ignorer.
J’ai normalisé cela, jusqu’à ce que je parte en Australie et où la vie personnelle, le repos, la relaxation et les joies de la vie sont mis en avant de manière naturelle sans culpabilité dans un équilibre parfait. J’étais convaincue qu’il n’existait qu’une manière de vivre, en souffrant, en étant surproductive, stressée, aigrie, épuisée mais pourtant cette culture que nous tenons de notre culture Européenne n’est pas une vérité absolue ailleurs et nous pouvons nous en inspirer pour nous libérer.
Cette prise de conscience m’a ouvert les yeux sur un monde que j’ignorais alors : le lien entre notre système nerveux, nos émotions, notre corps, notre environnement et nos pensées. Le corps ne ment jamais. Il conserve tout ce qui n’a pas été exprimé ou traité et tente de nous dire, ce que nous redoutons, ce que nous ne voulons ni voir, ni entendre car cela signifierait que nous devrions changer complètement notre quotidien.
Faut-il s’accrocher à ce qui nous détruit à petit feu ? Où avoir le courage de changer nos perceptions, croyances et littéralement notre quotidien pour être capable de ne pas sombrer dans une spirale infernale impactant notre corps négativement, jusqu’à la …. maladie.
Dans les prochains articles, je partagerai comment j’ai appris à décoder ces signaux, comment j’ai pu réguler progressivement mon système nerveux pour sortir du mode survie, pour ne plus être crispée, tendue constamment, pour ne plus avoir un mood fluctuant, retrouver le sourire, m’autoriser à vivre sans culpabilité, retrouver de l’énergie et surtout changer progressivement mon monde intérieur me permettant de changer mon monde extérieur.
Ce burn-out n’était pas une fin mais un point de départ : celui de la guérison et de la reconnexion à soi-même et il en sera de même pour vous.
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